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Reconversion : Devenir aide-soignant(e) à tout âge

Reconversion : Devenir aide-soignant(e) à tout âge

Date de publication : 15 juillet 2024 
Temps de lecture : 8 minutes

Que vous ayez 30, 40 ou 50 ans, l'idée de devenir aide-soignante vous trotte dans la tête ? C'est normal d'être à la fois emballée et un peu effrayée ! Après tout, c'est un sacré virage.

Mais imaginez un peu : vous pourriez bientôt vous lever chaque matin avec la mission de prendre soin des autres, d'apporter du réconfort et un sourire à ceux qui en ont le plus besoin. C'est ça, être aide-soignante. C'est dur parfois, mais tellement gratifiant.

Pas besoin d'avoir fait médecine pendant 10 ans pour y arriver. Que vous soyez ancien(ne) comptable, vendeur(se) ou même boulanger(ère), vos expériences de vie seront précieuses. La patience apprise avec les clients difficiles, l'organisation acquise dans votre ancien boulot, tout ça va vous servir !

Dans cet article, on va vous guider pas à pas. Comment se former ? Quelles sont les qualités nécessaires ? Et surtout, comment faire de ce rêve une réalité, quel que soit votre âge ? On a rassemblé toutes les infos pour vous aider à sauter le pas.

Pourquoi devenir aide-soignante ? Bien plus qu'un simple job !

Nous manquons d'aides soignants

Vous savez ce qu'on dit : "Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie." Eh bien, devenir aide-soignant, c'est un peu ça !
D'abord, parlons concret : le boulot, il y en a ! Avec nos papis et mamies qui vivent de plus en plus longtemps (merci la médecine !), on a besoin de héros du quotidien pour prendre soin d'eux. Les chiffres ne mentent pas : selon la DREES, d'ici 2030, il faudrait former 25% d'aide-soignants en plus chaque année pour répondre aux besoins. Autant dire que vous n'aurez pas de mal à trouver du travail !

Mais où pourriez-vous travailler ? Les possibilités sont vastes :

  • Dans les hôpitaux, auprès d'enfants, d'adultes ou de personnes âgées ;
  • En maternité, pour aider les jeunes mamans et leurs nouveau-nés ;
  • Dans des services de réanimation ou d'urgences, pour des soins intensifs ;
  • En psychiatrie, pour accompagner des patients avec des troubles mentaux ;
  • Dans des centres de rééducation, pour aider à la récupération après un accident ;
  • Auprès d'enfants handicapés dans des instituts spécialisés ;
  • En chirurgie, pour préparer et suivre les patients avant et après les opérations.

Satisfaction personnelle et impact positif

Le quotidien d'un aide-soignant est une mosaïque d'expériences uniques. Un matin, vous pourriez vous retrouver en pédiatrie, à rassurer un enfant anxieux avant une intervention. L'après-midi, vous assisteriez peut-être l'équipe des urgences, participant à la prise en charge rapide et efficace d'un accidenté de la route. Chaque interaction est une opportunité d'apprendre et de grandir.

Soyons honnêtes : certains jours seront éprouvants. Vous ferez face à la souffrance, parfois à la mort. Les horaires peuvent être exigeants, avec des gardes de nuit et des week-ends travaillés. Mais ces défis sont contrebalancés par des moments de pure joie : le sourire d'un patient qui retrouve son autonomie, la reconnaissance d'une famille pour vos soins attentionnés, ou simplement la certitude d'avoir fait de votre mieux dans des circonstances difficiles. Ces instants vous rappellent pourquoi vous avez choisi ce métier et vous motivent à continuer, jour après jour.

Compétences et qualités requises pour devenir aide-soignante

L'art de l'écoute et de la compassion

Être aide-soignant, c'est avant tout savoir écouter et comprendre. Imaginez-vous face à un patient anxieux avant une opération. Votre capacité à le rassurer par votre présence calme et votre écoute attentive peut faire toute la différence. L'empathie n'est pas juste un mot à la mode, c'est un outil puissant qui vous permet de vous connecter avec vos patients, de décoder leurs besoins non exprimés et d'adapter vos soins en conséquence.

Le sens de l'équipe : votre meilleur atout

Dans le monde de la santé, personne n'est une île. Un jour, vous travaillerez main dans la main avec une infirmière pour un changement de pansement complexe. Le lendemain, vous participerez à une réunion d'équipe pour discuter du plan de soins d'un patient. Votre habileté à communiquer clairement, à partager les informations cruciales et à collaborer efficacement peut littéralement sauver des vies. C'est comme être un joueur clé dans une équipe de foot : chacun a son rôle, mais c'est ensemble qu'on gagne le match !

Résilience et adaptabilité : vos boucliers au quotidien

On ne va pas se mentir, être aide-soignant, ce n'est pas toujours rose. Il y aura des jours où vous serez sur vos pieds pendant des heures, à gérer des situations stressantes ou émotionnellement chargées. C'est là que votre résilience entre en jeu. C'est cette capacité à rebondir, à prendre soin de vous-même pour mieux prendre soin des autres. Et l'adaptabilité ? C'est votre super-pouvoir pour jongler entre les besoins variés des patients, les changements de planning de dernière minute, ou l'arrivée de nouvelles technologies dans votre service.

Les étapes pour devenir aide-soignant à tout âge

Parcours de reconversion à 30 ans

Formations disponibles :

  • Formation initiale : Le Diplôme d'État d'Aide-Soignant (DEAS) en 11 mois à temps plein dans un Institut de Formation d'Aides-Soignants (IFAS).
  • Formation en alternance : Contrat d'apprentissage ou de professionnalisation, permettant de combiner travail et études sur 12 à 18 mois.
  • Formation à distance : Certains IFAS proposent des formations partiellement à distance, idéales si vous devez concilier formation et vie de famille.
  • VAE (Validation des Acquis de l'Expérience) : Si vous avez déjà une expérience dans le domaine de la santé ou du social.

Options de financement :

  • Compte Personnel de Formation (CPF) : Utilisez les droits accumulés pendant vos années de travail.
  • Projet de Transition Professionnelle (PTP) : Anciennement CIF, il permet de financer une formation longue pour changer de métier.
  • Aide individuelle à la formation (AIF) de Pôle Emploi : Si vous êtes demandeur d'emploi.
  • Contrat de professionnalisation ou d'apprentissage : Votre formation est financée par l'employeur et vous êtes rémunéré.
  • Financement régional : Certaines régions proposent des aides spécifiques pour les formations d'aide-soignant.
  • OPCO (Opérateurs de Compétences) : Si vous êtes salarié, votre entreprise peut solliciter l'OPCO pour financer votre formation.

Conseils pratiques :

Commencez par contacter un conseiller en évolution professionnelle (gratuit) pour faire le point sur votre projet et renseignez-vous auprès des IFAS de votre région sur leurs modalités d'admission et de formation.

Parcours de reconversion à 40 ans

Formations disponibles :

  • Formation classique DEAS : Toujours accessible, en 11 mois à temps plein.
  • Formation en alternance : Contrats de professionnalisation adaptés aux adultes en reconversion.
  • VAE (Validation des Acquis de l'Expérience) : Particulièrement intéressante à 40 ans, avec potentiellement plus d'expérience à valoriser.
  • Formations modulaires : Certains IFAS proposent des parcours personnalisés, permettant d'étaler la formation sur une plus longue période.

Options de financement :

  • CPF (Compte Personnel de Formation) : À 40 ans, votre compte est probablement bien alimenté.
  • Projet de Transition Professionnelle (PTP) : Idéal pour les salariés souhaitant se reconvertir. Il permet de maintenir une partie du salaire pendant la formation.
  • Plan de développement des compétences de l'entreprise : Si votre employeur soutient votre projet.
  • Aide individuelle à la formation (AIF) de Pôle Emploi : Pour les demandeurs d'emploi.
  • Financement régional : Certaines régions ont des programmes spécifiques pour les reconversions après 40 ans.
  • OPCO : Peuvent financer tout ou partie de la formation, notamment dans le cadre d'une reconversion.

Avantages spécifiques à 40 ans :

  • Expérience professionnelle valorisable : Vos compétences transversales (gestion du stress, travail en équipe) sont des atouts.
  • Accès à des aides spécifiques : Certains dispositifs ciblent les personnes en milieu de carrière.
  • Possibilité de négocier avec l'employeur actuel : Par exemple, un congé de formation ou un aménagement du temps de travail.

Conseils pratiques :

  • Faites un bilan de compétences : Il peut être financé par votre CPF et vous aidera à valoriser votre expérience.
  • Explorez la VAE : Même si vous n'avez pas travaillé dans le secteur médical, certaines expériences peuvent être pertinentes.

Parcours de reconversion à 50 ans

Formations disponibles :

  • Formation classique DEAS : Toujours accessible, sans limite d'âge.
  • VAE (Validation des Acquis de l'Expérience) : Particulièrement avantageuse à 50 ans, avec une riche expérience professionnelle et personnelle à valoriser.
  • Formations adaptées : Certains IFAS proposent des parcours aménagés pour les seniors en reconversion pour devenir aide soignant.
  • Formation à distance partielle : Pour plus de flexibilité si vous avez d'autres obligations.

Options de financement :

  • CPF (Compte Personnel de Formation) : À 50 ans, votre compte peut être substantiel.
  • Projet de Transition Professionnelle (PTP) : Idéal pour les salariés en reconversion pour devenir aide-soignante.
  • Aides spécifiques aux seniors : Certaines régions ou Pôle Emploi ont des dispositifs dédiés aux plus de 50 ans.
  • OPCO : Peuvent financer la formation, notamment dans le cadre d'une reconversion.
  • Financement régional : Certaines régions ont des programmes ciblés pour les reconversions après 50 ans.

Avantages spécifiques à 50 ans :

  • Expérience de vie valorisable : Vos compétences relationnelles et votre maturité sont des atouts précieux.
  • Priorité dans certains dispositifs : Certains financements priorisent les seniors en reconversion pour devenir aide-soignante.
  • Possibilité de cumul emploi-retraite : Si vous êtes proche de la retraite, vous pouvez envisager cette option.

Conseils pratiques :

  • Misez sur la VAE : C'est souvent la voie la plus adaptée à 50 ans, valorisant toute votre expérience.
  • Explorez les formations courtes : Certaines formations complémentaires peuvent compléter vos acquis.
  • Contactez un conseiller spécialisé : Certains conseillers se spécialisent dans l'accompagnement des seniors.
  • Pensez aux associations : Certaines associations d'aide à l'emploi des seniors peuvent vous accompagner.

Quel salaire espérer après sa reconversion pour devenir aide-soignante ?

Le salaire de base minimum au départ

En tant que nouvel(le) aide-soignant(e), votre salaire de base se situera autour de 1 600 € à 1 700 € brut mensuel. C'est le point de départ, quel que soit votre âge. Mais ne vous découragez pas, votre expérience professionnelle antérieure pourrait jouer en votre faveur !

Évolution et primes

Après 2-3 ans, vous pourriez atteindre 1 750 € à 1 850 € brut mensuel. Votre maturité et votre expérience de vie sont de vrais atouts !

N'oubliez pas les primes ! Elles peuvent sérieusement booster votre salaire :

Prime de service : environ 120 € à 130 € brut/mois
Indemnité de sujétion spéciale : 160 € à 170 € brut/mois
Primes pour travail de nuit, week-ends et jours fériés : jusqu'à 200 € brut/mois selon vos horaires

Salaire total

En combinant tout ça, une aide-soignant(e) avec quelques années d'expérience peut espérer entre 1 900 € et 2 200 € brut mensuel. Net, ça se traduit par 1 500 € à 1 700 € dans votre poche chaque mois.

Domaines les mieux rémunérés

  • Bloc opératoire : Les aide-soignants spécialisés en bloc opératoire (IBODE) peuvent gagner jusqu'à 2 500 € brut mensuel.
  • Réanimation : Comme aux urgences, une prime de risque s'applique souvent, pouvant augmenter le salaire de 150 € à 200 € brut par mois.
  • Psychiatrie : Une prime spécifique existe, d'environ 100 € brut mensuel.
  • Gériatrie en EHPAD privé : Certains établissements privés offrent des salaires plus attractifs, pouvant aller jusqu'à 2 400 € brut mensuel pour les aide-soignants expérimentés.
  • Intérim : Les aide-soignants en intérim peuvent gagner 20% à 30% de plus que leurs collègues en poste fixe, mais avec moins de stabilité.
  • Suisse ou Luxembourg : Pour ceux vivant près des frontières, travailler dans ces pays peut doubler le salaire, mais attention aux coûts de la vie plus élevés.

Ressources utiles :

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