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PORTRAIT DE ISABELLE BONNET-MURRAY

PORTRAIT DE ISABELLE BONNET-MURRAY

Découvrez le parcours d’Isabelle BONNET-MURRAY, qui a su transformer sa passion pour le cinéma en une carrière engagée.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour, je m’appelle Isabelle Bonnet-Murray, j’ai 48 ans, je suis maman de deux enfants.  Mon métier est réalisatrice de documentaires pour la télévision. 

Engagée, mes sujets de prédilection sont les problématiques de société (l’instinct maternel, l’égalité professionnelle, l’égalité des chances, la réinsertion, l'éducation…) ainsi que les enjeux environnementaux, en particulier la lutte contre le dérèglement climatique. 

Depuis quelques années, je transmets le fruit de mon expérience en enseignant la réalisation documentaire à l’Université Catholique de Lille.

Pour prolonger mon engagement en tant que cinéaste, j’anime des formations sur des thèmes qui me sont chers, comme un parcours « Egalité professionnelle » dans la fonction publique ou bien en tant qu’animatrice « Fresque du climat ». Ma filmographie et mes actions de formation sont indissociables puisqu’elles se nourrissent mutuellement.

Peux-tu nous parler de ton parcours ?

Dès le lycée, j’ai souhaité faire du cinéma. Je voulais être camerawoman. Après le bac, après avoir obtenu une licence de cinéma à l’Université Paris VII, j’ai  passé le concours de l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière que j’ai réussi en 1999. J’ai découvert dans cette école de cinéma ma passion pour le documentaire et le métier de réalisatrice. Comme j’étais d’une nature plutôt réservée, le documentaire m’a permis d’aller plus facilement à la rencontre des autres. Et j’aimais l’idée de filmer le réel à travers le point de vue de l’auteur. 

A la sortie de Louis Lumière en 2022, j’ai poursuivi mes études en Master « Documentaire, écritures des mondes contemporains » toujours à l’Université de Paris VII, ce qui m’a permis d’effectuer des stages dans des sociétés de production à Paris puis d’entrer dans  le milieu audiovisuel où je ne connaissais pas grand monde. J’ai été durant six ans assistante réalisatrice de documentaires pour le cinéma ou la télévision, notamment sur une soirée thématique. Et puis en 2007, je suis enfin devenue réalisatrice.

Quels ont été tes déclics ?

Mon plus grand déclic a été la naissance de ma première fille en 2007. Alors que j’exerçais comme assistante-réalisatrice de documentaires sur des tournages internationaux, une fois enceinte, j’ai eu beaucoup moins de propositions de travail. Après la naissance de ma fille, j’ai eu une période creuse qui m’a fait réfléchir.  J’ai failli arrêter mon métier puis je me suis dit que si personne ne voulait plus me faire travailler, j’allais générer moi-même mon propre travail. C’est ainsi que j’ai décidé de devenir réalisatrice. J’ai alors réalisé mon premier film pour France 2 : « Naissance d’une mère » sur la dépression post-natale. Au final, quand j’ai vu le générique de fin de mon film, j’ai réalisé que j’avais généré du travail pour des dizaines de personnes. Je suis fière d’avoir réussi à faire de cette épreuve une force et d’être devenue réalisatrice en devenant mère.

Aujourd’hui tu es réalisatrice de documentaires pour la télévision, peux-tu nous en parler ?

Ce que j’aime avant tout dans le métier de cinéaste, c’est la possibilité de véhiculer des messages sur des thématiques qui me sont chères. 

Par exemple, mon  nouveau documentaire « A l’école du climat », consacré à l’éducation aux changements climatiques est un message d’espoir qui redonne foi en la jeune génération, grâce au travail remarquable de professeurs impliqués sur les enjeux du dérèglement climatique. 

Concrètement, mon travail de documentariste s’apparente à celui d’un chef d’orchestre : je dirige les opérations afin que le résultat final ressemble à la partition que j’ai en tête.

Les étapes pour mener à bien un projet de film sont nombreuses. De l’idée naissante que je propose, à l’écriture du projet, à la recherche de financements, au tournage, au montage, à la diffusion, à la communication etc.., il faut être présent sur tous les fronts, manager les équipes et garder le cap. Mon principal défi est de croire suffisamment en mon projet (malgré les obstacles) pour réussir à fédérer autour de moi tous les membres de l’équipe technique et de production.

En outre, au-delà de l’aspect créatif. Il faut avoir une vision holistique du projet, il y a une économie à prendre en compte pour concrétiser un projet de film. N’oublions pas, comme le disait si bien Malraux : « Le cinéma est un art ; et par ailleurs, c’est aussi une industrie. » 

A chaque nouveau film, c’est une nouvelle aventure, humaine et professionnelle. Je ne connais pas la routine !

Pour conclure, persévérance et détermination sont plus que nécessaires dans ce type de métier. Je les cultive dans ma vie personnelle en participant à des marathons, vrai test mental d’endurance et de persévérance.  Préserver des moments à soi , par la pratique du sport est pour moi le moyen idéal pour trouver un équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle.

Un conseil à donner aux femmes dans leur carrière professionnelle ?

Faire preuve d’audace. Oser s’aventurer dans de nouvelles aventures professionnelles. A mon avis, quand la motivation et le désir sont là, la plupart du temps, les choses se mettent en place assez naturellement pour concrétiser ses projets. Ou les opportunités apparaissent au bon moment. Dit autrement, « faire confiance en la vie ». 

Et puis j’insisterais aussi sur ce point : pour moi, chaque remise en question ou grain de sable dans une carrière peuvent être une occasion de se réinventer et de trouver une voie qui nous ressemble davantage. N’ayons pas peur quand les choses ne se passent pas comme prévu !

D’autres (bonnes) surprises sont certainement en route.

Quelle a été ta motivation pour venir sur le salon Profession’L et qu’as-tu trouvé ?

Comme je me suis penchée longuement sur le sujet du plafond de verre lors de la réalisation d’un de mes documentaires, je m’intéresse en particulier aux freins qui entravent la carrière des femmes et aux leviers pour les surmonter. Je suis donc intéressée par le partage d’outils concernant la confiance en soi, la visibilité, la définition de ses objectifs ou encore la conciliation vie pro/vie perso. Lors de la dernière édition en ligne, j’ai trouvé que chaque intervention était très enrichissante. Et puis, curieuse d’esprit, je m’intéresse aux événements qui ont lieu sur mon territoire, car c’est l’occasion d’enrichir son réseau local. C’est pourquoi j’aime participer également  aux éditions en présentiel.

Ton mantra / Une citation préférée ?

Ces deux citations résument bien ma façon d’aborder la vie et de cultiver ma détermination :  

  • « Je ne vois qu’un moyen de savoir jusqu’où on peut aller. C’est de se mettre en route et de marcher. » Henri Bergson
  • « Cela semble toujours impossible jusqu’à ce qu’on le fasse. » Nelson Mandela

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